Selon J.B. Chomel, Docteur Regent en la faculté de Medecine de Paris, de l’Academie Royale des Sciences, & Conseiller Medecin ordinaire du Roy. A Paris, 1712 :
« Il est démontré par des experiences incontestables, que le sang se dépure par une continuelle (quoi qu’insensible) évaporation d’une quantité si considérable d’humeur qu’elle surpasse toutes les autres évacuations ensemble ; & que lors que cette transpiration imperceptible est diminuée ou suspenduë par quelque cas ce que ce soit, on tombe dans des maladies tres funestes. Les remedes capables de rétablir cette sorte d’évacuation, en rendant plus abondante & plus aisée s’appellent Diaphoretiques, & ceux qui l’augmentent au point de la rendre sensible sous la forme de sueur, s’appellent Sudorifiques ; les uns & les autres ne diffèrent que du plus au moins, & les mêmes Plantes sont simplement Diaphoretiques & quelquefois sudorifiques, suivant la disposition du sang & des humeurs, qu’il est plus ou moins agité par une fermentation qui procure la séparation d’une serosité plus ou moins subtilisée : & come l’humeur qui se sépare dans les glandes des reins & sort ensuite par la vessie sous le nom d’urine, est à peu prés de la meme nature que celle qui se filtre dans les glandes de la peau, & s’échape par ses pores sous le nom de sueur, c’est pour cela que les Plantes Diurétiques sont quelquefois Sudorifiques, & réciproquement les Plantes Sudorifiques évacuënt par les urines ; & que lorsqu’on suë beaucoup, on urine peu. (Abrégé de l’Histoire des Plantes usuelles dans lequel on donne leurs noms differens, François & Latins. La maniere de s’en servir, la dose, & les principales compositions de Pharmacie, dans lesquelles elles font employées. Avec quelques observations de pratique sur leurs usages. »
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