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Marc Bourgne, Illustration « 40 ans d’édition – Hiver 1967-1968 », 2008

Né en 1967, Marc Bourgne s’inspire d’abord du Grand Nord-américain. L’Alaska est entre autres le décor d’Être libre, sa première série, et de Frank Lincoln. Auteur d’albums aux thèmes historiques ainsi que de nombreuses BD publicitaires, il a signé le scénario de L’Été 63 pour VoRo et écrit celui des Pirates de Barataria pour Franck Bonnet. Son dernier titre pour Glénat est paru en février 2021, il s’agit du tome 3 des Sentiers de la guerre intitulé « Little Bighorn rive » pour lequel il a travaillé avec le dessinateur Didier Pagot.

Fondées en 1969 par Jacques Glénat, les éditions ont fêté leurs 40 ans en 2009. À cette occasion, Marc Bourgne a tenté d’imaginer quelles idées avaient pu traverser la tête de Jacques Glénat l’hiver précédent la création de notre maison. Il le représente donc sur ce dessin au ski, en train de dessiner dans la neige ce qui deviendra le logo des éditions !

Pour la petite histoire, Jacques Glénat était lycéen lorsqu’il décida de créer, à Grenoble, le fanzine de Bande dessinée Schtroumpf dont le premier numéro est paru le 1er septembre 1969 !

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Émile Godchaux (1860-1938), Pécheur dans le torrent, huile sur toile, 65 x 81 cm.

Né à Bordeaux en 1860, et vraisemblablement issu de la famille du sculpteur Roger Godchaux, Émile est un peintre bien connu des anciens brocanteurs bordelais du début du XXe siècle puisqu’il vendait ses toiles en les présentant sur les places publiques, et parfois, en les mettant en loterie.

Fasciné par les ports, les falaises normandes, les plages atlantiques, il réalisa également de nombreuses toiles de paysages montagnards, pris sur le motif, dans les Pyrénées et en Savoie.

Intitulée Pécheur dans le torrent, cette huile sur toile montre un pécheur au bord d’un torrent dans un paysage de montagne.

Seul personnage de la toile, perdu au milieu d’une étendue de nature, il se tient à la frontière de deux mondes. L’un dans l’obscurité, caractérisé par une nature sauvage et dense, constituée de buissons, de sapins et d’arbres couchés. L’autre dans la lumière, caractérisé par une nature ordonnée et épurée traduisant certainement l’impact de l’homme.

Dans cette toile, Godchaux symbolise cette séparation par le torrent, tumultueux, qui se déverse de la montagne et par le jeu d’ombre et de lumière.

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Affiche « Grenoble 1968 »

Ouverts du 6 au 18 février 1968, les Jeux se sont tenus dans les trois massifs entourant la ville pour les épreuves de neige (Oisans, Vercors et Belledonne) et à Grenoble au « stade de glace », conçu par les architectes Robert Demartini et Pierre Junillon et renommé par la suite « palais des sports », pour les épreuves de patinage et de hockey sur glace.

Roger Excoffon (1910-1983) l’auteur de l’affiche est également typographe et publicitaire. Il réalise l’identité visuelle des Jeux de Grenoble en 1968 ainsi qu’une typographie spécifiquement créée pour l’événement appelée « style Grenoble 1968 ».

Cette affiche, imprimée par Dardelet à Grenoble, reprend l’emblème des Jeux qui devait évoquer à la fois la ville de Grenoble, l’hiver et l’olympisme. Excoffon choisit donc de représenter un cristal de neige entouré de trois roses rouges, symboles de la ville de Grenoble, surmontant les anneaux olympiques reproduits en blanc.

Ce flocon est entouré des titres suivants « Grenoble 1968, France du 6 au 18 février » et « xe Jeux olympiques d’hiver ». Cet emblème a été réutilisé sur de nombreux produits dérivés (porte clé, timbre, affiches, étuis de cigarettes…).

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Laurent Guétal, Le Néron en hiver depuis Grenoble, 122 x 90 cm, huile sur toile, 1891.

Laurent Guétal (1841-1892), dit aussi l’Abbé Guétal, passa l’essentiel de sa vie au petit séminaire du Rondeau, près de Grenoble, dont il peindra plusieurs fois les alentours. Influencé par Jean Achard, il accorda dans son œuvre une place prédominante à la nature et notamment aux paysages de haute altitude qui lui vaudront le surnom d’« abbé des cimes ». Son goût prononcé pour la thématique s’inscrit dans le contexte du développement de l’alpinisme qui entraîna un intérêt grandissant du public et un développement des commandes.

Laurent Guétal fréquenta également l’École de Crozant et fut à l’origine de l’École dauphinoise (groupe d’artistes de la fin du XIXe siècle, spécialisé dans le paysage de montagne, grandiose et spectaculaire).

Il réalise cette toile représentant un paysage enneigé avec au loin, dissimulée par un arbre, la silhouette du Néron, à la fin de sa vie, en 1891. Il semble qu’il ait certainement représenté la vue qu’il avait depuis le petit séminaire, alors situé dans la vaste propriété du Marquis de la Valette au sud de Grenoble, au lieu-dit le Rondeau. Il est assuré que l’Abbé Guétal avait une connaissance intime du lieu qu’il représente à maintes reprises avec des variantes dans le point de vue ou dans le choix des saisons. La maîtrise du sujet lui permet donc de le peindre sous la neige, pour traduire les « effets » dictés par les couleurs du ciel, et prétexte à de subtiles nuances et ombres.

Dans cette œuvre, Guétal met sa passion au service de son art. Peintre en pleine maîtrise de sa pratique et alpiniste chevronné, il célèbre le paysage pour lui-même.