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Roger Broders (1883 – 1953), Saint-Pierre-de-Chartreuse, autocars P.L.M. entre Grenoble & St Pierre, Imprimerie de Vaugirard, Paris, 1930

Œuvres publicitaires créées entre la fin du XIXe et le début du XXe siècle, les affiches PLM (Paris-Lyon-Méditerranée) servaient à promouvoir les destinations desservies par la compagnie de chemin de fer du même nom. Réalisées par des artistes renommés, comme Roger Broders ou Hugo d’Alési, elles mettaient ainsi en avant les paysages pittoresques, les stations balnéaires et les sites touristiques des régions desservies par le réseau ferroviaire.

Cette affiche, réalisée en 1930 par Roger Broders (1883 – 1953), vise à promouvoir le service automobile de la route des Alpes. En effet, si Saint-Pierre-de-Chartreuse n’est pas directement accessible par le train, il l’est par ce nouveau service automobile mis en place par le réseau PLM. Lancé au début du XXe siècle pour compléter le réseau ferroviaire et faciliter l’accès aux régions montagneuses, le service permettait d’assurer des liaisons régulières entre les principales destinations touristiques des Alpes tout en offrant aux voyageurs des vues panoramiques tout au long de leur trajet dans les « car alpins ».

Destination prisée et mise en avant dans les affiches PLM du début du XXe siècle, Saint-Pierre-de-Chartreuse est connue pour ses pa­ysages préservés et son cadre naturel excep­tionnel ainsi que sa proximité avec le monas­tère de la Grande Chartreuse.

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Le bestiaire

À partir du 15 mai 2025, le Fonds Glénat présente un tout nouveau focus au sein du cabinet Rembrandt consacré à la représentation animale dans la gravure de Rembrandt

Une sélection de 9 gravures est ainsi mise en avant (en complément des 35 gravures habituellement présentées). Une partie est issue des collections du Fonds Glénat nouvellement acquises, elles n’ont pour l’instant pas encore été présentées au public, l’autre partie résulte de prêts parisiens provenant de la collection Lugt conservée à la Fondation Custodia.

Sujet fondamental dans les pratiques artistiques, le bestiaire témoigne de la longue et lointaine relation qui unit l’homme et l’animal dans tous les arts et dans tous les pays, mais aussi sous toutes ses formes.

Aux XVIe et XVIIe siècles, les animaux peints ou dessinés sont, la plupart du temps, des éléments de natures mortes ou de tableaux de paysages. Mais à partir du XVIIe siècle, la représentation animale connaît un incroyable apogée dans l’art néerlandais qui va de pair avec l’intérêt scientifique croissant pour la faune et la flore.

La diversité des espèces animales représentées se retrouve alors dans les gravures de Rembrandt et traduit une fascination de l’artiste pour le sujet. Dans cette multitude de représentations, l’animal est parfois sujet ou décor, mais sert aussi de messager dans la transmission de valeurs au spectateur.

Pour sa sixième saison, le cabinet Rembrandt choisit donc de s’intéresser au bestiaire contenu dans les gravures de Rembrandt à travers une sélection de sept gravures provenant de la collection de la Fondation Custodia ainsi que quelques inédits de la collection du Fonds Glénat, qui compte actuellement plus de 110 gravures du grand maître néerlandais.

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Loustal, les Alpes au fil de l’autoroute

Une exposition présentée du 15 mai au 27 septembre 2025 par le Fonds Glénat pour le patrimoine au Couvent Sainte-Cécile à Grenoble.

Auteur de carnets de voyage, Jacques de Loustal a reçu une commande de la société APRR pour la réalisation de panneaux touristiques et culturels sur les autoroutes qui traversent la Savoie, la Haute-Savoie, l’Isère et la Drôme. Ces images, destinées à être vues à grande vitesse, doivent maintenir en éveil les automobilistes sans pour autant distraire leur attention. De ce fait, de nombreuses contraintes techniques ont été imposées à l’artiste : format vertical, noir et blanc seulement rehaussé d’un camaïeu de brun, simplification des motifs, sujets prédéfinis. Et pourtant, Loustal a su leur imprimer son style par la virtuosité de son trait et son univers graphique si particulier.

Au total, ce sont plus d’une centaine de panneaux de 6 mètres de haut sur 3,3 mètres de large qui ont été réalisés pour les autoroutes APRR et ATMB. Véritable « galerie d’art à ciel ouvert », les illustrations des panneaux d’autoroute provoquent l’irruption inattendue d’une démarche artistique dans le paysage des automobilistes.

Et pour compléter cette échappée belle en Isère dans l’œil des artistes, les points de vue de Loustal sont mis en regard avec des affiches PLM diversifiant les invitations à s’approprier la région sous le prisme de l’art. Enfin, pour commenter cette rencontre, l’auteur et critique Jean-Louis Roux propose sa vision originale et facétieuse dans des textes qui accompagnent les illustrations de Loustal.

Production et conception : Fonds Glénat pour le patrimoine et la création

Textes : Jean-Louis Roux

Le Fonds Glénat remercie chaleureusement l’équipe du musée des Beaux-Arts de Chambéry ainsi que la société d’autoroute APRR et AREA.

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John DeAndrea, Tara, sculpture en bronze, 159 x 40.8 cm, 2017.

Considéré comme l’un des membres les plus importants du mouvement hyperréaliste américain qui se développe au début des années 1970, DeAndrea adopte une position originale à la fois dans son travail de peinture et de sculpture.

Lorsque John DeAndrea obtient son diplôme en 1965, c’est l’abstraction qui domine la scène artistique. Encore à l’université, il commence à travailler sur les techniques de moulage lui permettant de créer des sculptures hyperréalistes. Parmi celles-ci, le moulage en prise directe, une technique à la fois oubliée et inexplorée au début des années 1960. Il développe ainsi une méthode de moulage au silicone pour capter plus précisément les détails. Il utilise ensuite des positifs en fibre de verre, puis en résine de polyvinyle avant de terminer par le bronze.

Pour donner vie à ses œuvres, DeAndrea va ensuite peindre sa sculpture, d’abord avec de la peinture automobile, puis avec de l’acrylique et enfin de la peinture à l’huile. En superposant les couches, il crée l’illusion de la vie et de la chair.

Compte tenu de la complexité du moulage puis de la minutie du travail de peinture, chaque œuvre suppose des milliers d’heures de réalisation. Sa production est par conséquent très faible. On l’estime à environ 350 sculptures, dont la plupart sont d’ores et déjà dans des musées prestigieux, tels que Le Metropolitan Museum à New York ou le Centre Pompidou à Paris, et des collections privées.

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Atelier de David Teniers, Cabinet d’amateur, v. 1690, huile sur toile, 65,5 x 81 cm.

Réalisée dans l’atelier de David Téniers, cette toile présente le cabinet de curiosité d’un collectionneur figuré au premier plan à gauche. On reconnaît au mur plusieurs tableaux appartenant à la collection de Léopold Guillaume, gouverneur des Pays-Bas de 1647 à 1656.

À partir de la fin du XVe siècle, les princes d’Europe du Nord et d’Italie, ainsi que certains érudits humanistes et dignitaires ecclésiastiques, commencent à assembler de riches collections d’objets rares et étranges qu’ils conservent dans de petites pièces de leurs palais appelés cabinets d’art ou de curiosités.

Au cours du XVIe siècle, ce goût pour les « curiosités » se répand parmi les amateurs éclairés dont les collections peuvent être contenues dans un seul meuble ou dans de plus vastes pièces, progressivement ouvertes à la visite et à l’étude. Ce n’est qu’au siècle suivant que ces collections apparaissent dans les tableaux, servant parfois de décor à une peinture d’histoire ou à une allégorie. La représentation de ces « cabinets de curiosités » ou « d’amateur » constituent alors un véritable sous-genre dans la peinture flamande et néerlandaise.

L’archiduc Léopold Wilhelm de Habsbourg, souhaitant manifester de son statut, de sa richesse et de son pouvoir, demande ainsi à David Teniers le Jeune de le représenter ainsi que sa collection. Il n’est donc pas étonnant qu’un élève de l’atelier du peintre ait alors également choisi ce sujet comme modèle.

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Alexandre Debelle, La Porte Très-Cloître, 1832, huile sur toile, 41 x 61,5 cm

Lorsqu’il décide de devenir peintre, vers 1830, le jeune Alexandre Debelle s’engage dans une carrière de paysagiste et s’inscrit ainsi dans une tradition artistique fortement ancrée à Grenoble. En cette période romantique, Debelle, comme ses contemporains, part à la découverte de son environnement et de son patrimoine. De ses excursions et de ses voyages, il rapporte de nombreux dessins dont beaucoup seront gravés ou lithographiés. Ils nous sont connus aujourd’hui grâce à la publication d’ouvrages comme le Guide du voyageur à la Grande Chartreuse (1836), les quatre volumes de l’Album du Dauphiné (1835-1839), l’Album d’Uriage (1849) ou Uriage et ses environs, guide pittoresque et descriptif (1850). Si sa carrière de paysagiste est brève, Debelle nous laisse ainsi un témoignage attachant des paysages et monuments en ce début de xıxe siècle.

Cette œuvre appartient à une série sur les différentes portes de Grenoble. Elle est exceptionnelle tant pour sa valeur documentaire que pour la richesse des détails qui sont présentés. Cette vue, prise du côté de la porte Très-Cloître (disparue en 1834) présente l’entrée de la ville de Grenoble côté est et le quartier à proximité du couvent Sainte-Cécile.

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Passionnément, à la folie… La collection Glénat

Une exposition présentée du 5 décembre 2024 au 29 mars 2025 par le Fonds Glénat pour le patrimoine et la création pour les 400 ans du Couvent Sainte-Cécile à Grenoble.

Quel lien peut-il y avoir entre un paysage des Alpes, une planche de bande dessinée, un guide Michelin, un tableau de Brueghel, une faïence de La Tronche, une nature morte, une bouteille de Château Yquem et Le Journal de Mickey ? On chercherait en vain la raison d’un tel éclectisme, si on ne disait pas tout de suite que cet inventaire à la Prévert est le fruit de l’enthousiasme et de l’opiniâtreté d’un collectionneur : l’éditeur Jacques Glénat.

Beaucoup, passionnément, à la folie, Jacques Glénat rassemble depuis des décennies un ensemble incroyablement divers d’œuvres et d’objets qui raconte son amour pour toutes les formes d’art et de création. Sous l’apparente déraison de ces collections, on trouve l’esprit d’ouverture d’un homme qui place à égalité la grande peinture et la bande dessinée, la montagne et la gastronomie, une faïence régionale et une bouteille d’un cru prestigieux hors d’âge.

Jean-François Charles, Au musée, pl. 1-2, non daté, technique mixte, 37 x 51 cm.
© Collection Glénat
Atelier de David Teniers, Cabinet d’amateur,
v. 1690, huile sur toile, 65,5 x 81 cm.
© Collection Glénat

Pour célébrer les 400 ans du couvent Sainte-Cécile, devenu aujourd’hui un haut lieu de la vie culturelle grenobloise, l’exposition inédite Passionnément, à la folie… la collection Glénat invite, à travers le regard d’un collectionneur d’une insatiable curiosité et la présentation de plus de 150 œuvres, à célébrer l’art d’hier et d’aujourd’hui sous toutes ses formes.  Pour cet événement inédit du 5 décembre 2024 au 29 mars 2025, le commissaire d’exposition Bruno Girveau réunit notamment les œuvres de John De Andrea, François Avril, Pierre Bonnard, Pieter Brueghel le Jeune, André Cottavoz, Lucas Cranach le Vieux, Jean-Baptiste Camille Corot, Kees van Dongen, Gustave Doré, Philippe Druillet, Diego Giacometti, Pierre Hache, Ferdinand van Kessel, Henri Fantin-Latour, André Franquin, Francesco Guardi, Miles Hyman, Johan Barthold Jongkind, André Juillard, Régis Loisel, Jacques de Loustal, Milo Manara, Jacques Martin, Moebius, Zoran Music, François Pompon, Benjamin Rabier, Rembrandt, Samuel Rousseau, Sempé, Benjamin Spark, Jacques Truphemus, Zep, Félix Ziem, parmi d’autres…

Benjamin Rabier, Les aventures de Renard, v.1920, lithographie, 103 x 46 cm © Collection Glénat
  • Production de l’exposition : Fonds Glénat pour le patrimoine et la création
  • Scénographie : Studio Silence et l’ENSAG
  • Commissariat d’exposition : Bruno Girveau

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Didier Convard, 1969… Cette année-là, un sale gosse allait jouer dans la cour des grands…, dessin sur papier, 2019.

Né en 1950, Didier Convard débute comme dessinateur et crée plusieurs personnages dont Isabelle Fantouri, animée à quatre mains avec André Juillard, puis Cranach de Morganloup avec Jean-Luc Vernal dans Tintin en 1982. Aux éditions Glénat, il succède à François Bourgeon sur Brunelle et Colin. Il écrit et dessine Les Héritiers du Soleil dans Vécu, Chats dans Circus puis il écrit Neige pour Christian Gine et de nombreux autres titres. En 2000, il publie le premier tome de la célèbre série ésotérique Le Triangle Secret. Il continue aujourd’hui à travailler sur de nombreux projets dont la série L’Epopée de le Franc-Maçonnerie qui retrace, en 12 tomes, l’histoire des Francs-Maçons pour laquelle il est scénariste et directeur d’ouvrage.

Ce dessin représente un petit garçon en culotte courte qui tire l’immeuble sur roulettes des « édicion Glénat ». Il tient dans sa main un porte-documents comprenant des « contras d’oteur ». Par ce dessin, Convard fait référence aux débuts de la maison Glénat, créée en 1969 alors que Jacques Glénat était encore au lycée. En raison de son jeune âge il a alors été qualifié « d’éditeur en culottes courtes »..

Dessinateur, scénariste, auteur prolifique, Didier Convard a réalisé ce dessin en 2019 à l’occasion du cinquantième anniversaire de la maison d’édition Glénat.

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Grenoble est libre, lithographie, 100 x 65cm, 1944.

Après le débarquement de Provence le 15 août 1944, la progression rapide des alliés contraint l’occupant allemand à se replier. Le 22 août au matin, les maquisards et groupes francs ainsi que le 1er bataillon de choc investissent la ville de Grenoble, bientôt rejoints par les soldats américains. Ils finissent par se regrouper place de Verdun, devant la préfecture de l’Isère, et affirment leur confiance et leur allégeance en la République enfin rétablie. La ville est libérée sans combat, les Allemands ont évacué la nuit précédente. Il faudra encore attendre quelques jours pour que le département de l’Isère soit officiellement libéré, le 2 septembre 1944.

Parmi les moyens de propagande employés durant la Seconde Guerre mondiale, l’affiche tint une place importante et fut largement utilisée entre 1940 et 1944 par le régime de Vichy et les autorités allemandes.

Les affiches ne disparurent pas pour autant des murs de France au moment de la Libération. Déployant d’immenses moyens matériels et humains pour débarquer sur le sol français et vaincre l’Allemagne nazie, les Alliés ne négligèrent pas l’aspect psychologique de la guerre à mener et éditèrent aussi des affiches à l’adresse des populations libérées. Ces techniques d’information et de propagande furent bien évidemment reprises par le Gouvernement provisoire de la République française pour rassembler les Français autour du général de Gaulle à la suite du débarquement de Normandie.

L’affiche présentée ici est signée par le comité de libération de Grenoble et fait référence à la fin des heures sombres de l’occupation pour permettre la remise en route de la République française. Véritable message d’espoir pour les Grenoblois qui vivent sous l’occupation depuis 1942, cette affiche montre donc les nouvelles ambitions du conseil municipal provisoire de Grenoble.

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Saindre, Alpes, visitez la France. Prenez nos trains et nos autocars S.N.C.F., lithographie, 1952, 100 x 62,5 cm.

Réalisée en 1952 pour la SNCF par Louis Berthomme Saint-André, dit Saindre (Barbery, 1905 – Paris 1977), cette affiche est une invitation au voyage et à la découverte du territoire français.

« Visitez la France » : c’est avec ce slogan que la SNCF inaugure, en 1946, une grande campagne d’affichage pour relancer le tourisme après la Seconde Guerre mondiale. Les plus beaux paysages de France prennent ainsi vie sous le pinceau d’artistes célèbres comme Abel, Arthur Pages, Jacques Despierre ou Léon Devos.

Toutefois, le tourisme n’a pas attendu l’après-guerre pour se développer en France. Il naît au XIXe siècle grâce au développement des moyens de transport, et notamment du train. Dès les années 1890, les compagnies ferroviaires françaises font connaître les beautés de la France par des milliers d’affiches dites « de voyage », placardées dans les gares, les agences de voyages et même sur les bateaux transatlantiques. Ce sont donc les sociétés de chemins de fer qui diffusent les premières véritables affiches touristiques. Accompagnées d’une information horaire ou d’une carte géographique, elles sont imprimées en lithographie et invitent les voyageurs à visiter un site historique ou un paysage bucolique. Au tournant du siècle, une approche différente se développe en même temps que la publicité. L’image est unique, le texte se réduit, donnant ainsi à l’affiche une plus grande lisibilité.  

Avec cette affiche, la SNCF valorise l’expérience même du transport, faisant de la vue par la fenêtre une composante à part entière du voyage. Le trajet, parfois long, devient ici une attraction touristique en tant que telle puisque les voyageurs sont invités à profiter d’un magnifique paysage alpin, entre le lac bleu azur et la neige éternelle.