Après le débarquement de Provence le 15 août 1944, la progression rapide des alliés contraint l’occupant allemand à se replier. Le 22 août au matin, les maquisards et groupes francs ainsi que le 1er bataillon de choc investissent la ville de Grenoble, bientôt rejoints par les soldats américains. Ils finissent par se regrouper place de Verdun, devant la préfecture de l’Isère, et affirment leur confiance et leur allégeance en la République enfin rétablie. La ville est libérée sans combat, les Allemands ont évacué la nuit précédente. Il faudra encore attendre quelques jours pour que le département de l’Isère soit officiellement libéré, le 2 septembre 1944.
Parmi les moyens de propagande employés durant la Seconde Guerre mondiale, l’affiche tint une place importante et fut largement utilisée entre 1940 et 1944 par le régime de Vichy et les autorités allemandes.
Les affiches ne disparurent pas pour autant des murs de France au moment de la Libération. Déployant d’immenses moyens matériels et humains pour débarquer sur le sol français et vaincre l’Allemagne nazie, les Alliés ne négligèrent pas l’aspect psychologique de la guerre à mener et éditèrent aussi des affiches à l’adresse des populations libérées. Ces techniques d’information et de propagande furent bien évidemment reprises par le Gouvernement provisoire de la République française pour rassembler les Français autour du général de Gaulle à la suite du débarquement de Normandie.
L’affiche présentée ici est signée par le comité de libération de Grenoble et fait référence à la fin des heures sombres de l’occupation pour permettre la remise en route de la République française. Véritable message d’espoir pour les Grenoblois qui vivent sous l’occupation depuis 1942, cette affiche montre donc les nouvelles ambitions du conseil municipal provisoire de Grenoble.