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Grenoble est libre, lithographie, 100 x 65cm, 1944.

Après le débarquement de Provence le 15 août 1944, la progression rapide des alliés contraint l’occupant allemand à se replier. Le 22 août au matin, les maquisards et groupes francs ainsi que le 1er bataillon de choc investissent la ville de Grenoble, bientôt rejoints par les soldats américains. Ils finissent par se regrouper place de Verdun, devant la préfecture de l’Isère, et affirment leur confiance et leur allégeance en la République enfin rétablie. La ville est libérée sans combat, les Allemands ont évacué la nuit précédente. Il faudra encore attendre quelques jours pour que le département de l’Isère soit officiellement libéré, le 2 septembre 1944.

Parmi les moyens de propagande employés durant la Seconde Guerre mondiale, l’affiche tint une place importante et fut largement utilisée entre 1940 et 1944 par le régime de Vichy et les autorités allemandes.

Les affiches ne disparurent pas pour autant des murs de France au moment de la Libération. Déployant d’immenses moyens matériels et humains pour débarquer sur le sol français et vaincre l’Allemagne nazie, les Alliés ne négligèrent pas l’aspect psychologique de la guerre à mener et éditèrent aussi des affiches à l’adresse des populations libérées. Ces techniques d’information et de propagande furent bien évidemment reprises par le Gouvernement provisoire de la République française pour rassembler les Français autour du général de Gaulle à la suite du débarquement de Normandie.

L’affiche présentée ici est signée par le comité de libération de Grenoble et fait référence à la fin des heures sombres de l’occupation pour permettre la remise en route de la République française. Véritable message d’espoir pour les Grenoblois qui vivent sous l’occupation depuis 1942, cette affiche montre donc les nouvelles ambitions du conseil municipal provisoire de Grenoble.

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Saindre, Alpes, visitez la France. Prenez nos trains et nos autocars S.N.C.F., lithographie, 1952, 100 x 62,5 cm.

Réalisée en 1952 pour la SNCF par Louis Berthomme Saint-André, dit Saindre (Barbery, 1905 – Paris 1977), cette affiche est une invitation au voyage et à la découverte du territoire français.

« Visitez la France » : c’est avec ce slogan que la SNCF inaugure, en 1946, une grande campagne d’affichage pour relancer le tourisme après la Seconde Guerre mondiale. Les plus beaux paysages de France prennent ainsi vie sous le pinceau d’artistes célèbres comme Abel, Arthur Pages, Jacques Despierre ou Léon Devos.

Toutefois, le tourisme n’a pas attendu l’après-guerre pour se développer en France. Il naît au XIXe siècle grâce au développement des moyens de transport, et notamment du train. Dès les années 1890, les compagnies ferroviaires françaises font connaître les beautés de la France par des milliers d’affiches dites « de voyage », placardées dans les gares, les agences de voyages et même sur les bateaux transatlantiques. Ce sont donc les sociétés de chemins de fer qui diffusent les premières véritables affiches touristiques. Accompagnées d’une information horaire ou d’une carte géographique, elles sont imprimées en lithographie et invitent les voyageurs à visiter un site historique ou un paysage bucolique. Au tournant du siècle, une approche différente se développe en même temps que la publicité. L’image est unique, le texte se réduit, donnant ainsi à l’affiche une plus grande lisibilité.  

Avec cette affiche, la SNCF valorise l’expérience même du transport, faisant de la vue par la fenêtre une composante à part entière du voyage. Le trajet, parfois long, devient ici une attraction touristique en tant que telle puisque les voyageurs sont invités à profiter d’un magnifique paysage alpin, entre le lac bleu azur et la neige éternelle.

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Pierre Bonnard, La Charmille, huile sur carton marouflé sur panneau, 27,8 x 36,2 cm, 1901.

Surnommé par Félix Fénéon « le Nabi très japonard », Pierre Bonnard vit comme une véritable révélation la célèbre exposition de gravures japonaises organisée par Siegfried Bing à l’École nationale des beaux-arts de Paris, en 1890. Aussitôt, il se met à acquérir des estampes japonaises qui deviendront (avec la photographie, qu’il pratique avec passion) une source d’inspiration capitale pour ses tableaux et notamment pour La Charmille, qu’il peint en 1901.

Dans son écrin de verdure, la charmille, qui donne son nom au tableau et qui n’est pas sans faire écho à La Cueillette, peinte simultanément par Édouard Vuillard, Bonnard livre à notre curiosité deux figures féminines qui se font face. Il s’agit probablement de membres de la famille du peintre, surpris à converser dans un jardin bordé, sur sa droite, par une allée gravillonnée. Ces silhouettes, que l’on devine à peine, sont vêtues d’une même longue robe gris perle, ceinturée à la taille à la manière d’un kimono privé de tout volume, tandis qu’elles-mêmes semblent flotter dans un espace affranchi des contraintes traditionnelles de la perspective centrale.

Edouard Vuillard, La cueillette, 1899, huile sur panneau, 58 x 85 cm, collection privée.

L’absence de profondeur du champ pictural, à la manière d’un petit monde se suffisant à lui-même, et le rejet de la plasticité des corps ne sont pas les seules caractéristiques de La Charmille à mettre au crédit du japonisme de Bonnard. Il y a aussi la hardiesse de sa palette : un camaïeu de verts qui tire sa luminosité d’ajouts ocre et blancs, et qui permet au peintre d’« exprimer toutes choses sans besoin de relief ou de modelé ». Bonnard ajoute : « Il m’apparut qu’il était possible de traduire lumière, formes et caractère rien qu’avec la couleur, sans faire appel aux valeurs. » Autant d’éléments qui font de La Charmille le point d’orgue de la partition japoniste composée par Bonnard dès Crépuscule en 1892 (musée d’Orsay), et qui ne manquèrent pas de retenir l’attention de l’un de ses augustes propriétaires, Georges Bemberg, le plus grand collectionneur d’œuvres de Bonnard de son temps.

Pierre Bonnard, Crépuscule, 1892, huile sur toile, 130,5 x 162,2 cm. © RMN-Grand Palais (Musée d’Orsay) / Adrien Didierjean
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François-Edmé Riçois, Vue générale du monastère de la Grande Chartreuse, huile sur toile, 110 x 145 cm, 1870.

François-Edmé Riçois (1795 – 1881) entre à l’école des Beaux-Arts en 1816 où il sera l’élève du grand paysagiste Jean-Victor Bertin, mais aussi d’Anne-Louis Girodet et de Constant Bourgeois. Il commence rapidement au Salon car, dès 1819, il y présente sa première toile : une vue de Montreuil, conçue et peinte selon les goûts très classiques de l’époque. Bien accueilli par le public, Riçois développe sa manière et adopte des lumières douces et chaleureuses qu’il utilisera jusqu’à ses dernières œuvres. En 1824, il obtient d’ailleurs une médaille de seconde classe au Salon et expose partout en France où il obtiendra aussi des récompenses.

Le jeune Riçois est un globe-trotter. Il sillonne les vallées françaises, traversant même les chaînes des Pyrénées puis des Alpes pour ramener des toiles aux saveurs étrangères. Il prend souvent pour modèle un bâtiment remarquable (châteaux régionaux ou églises, abbayes, ponts antiques) où encore des panoramas d’exception. 

 Ses paysages, de formats totalement divers, ont su trouver leur place dans les intérieurs bourgeois de tous types au fil du XIXe siècle et sont toujours autant recherchés aujourd’hui. Il présente ses dernières toiles au Salon de 1880, après 61 ans d’expositions, et meurt l’année suivante laissant une œuvre complète des paysages et monuments vus sous l’angle du XIXe siècle.

Réalisée pour le salon de 1870, cette toile présente une vue de la Grande Chartreuse, monastère et maison mère de l’ordre des Chartreux, une trentaine d’année avant l’expulsion des moines. Si la représentation du bâtiment semble être fidèle à la réalité, la montagne en arrière-plan est, quant à elle, complètement fantaisiste. Elle sert principalement à donner l’impression d’isolement et d’immensité de l’environnement du monastère tout en renforçant les émotions du spectateur.

François Edmé Riçois présente à plusieurs reprises la Grande Chartreuse et ses environs sous des angles et des formats différents. Le Louvre possède ainsi un dessin de l’artiste daté de 1820.

François Edmé Riçois, Vue de la Grande Chartreuse, lavis brun, 1820,
Musée du Louvre (RF 11677), © RMN.

Le Musée dauphinois conserve quant à lui une autre version de notre tableau réalisé une vingtaine d’année plus tôt. Enfin, la collection d’art du couvent Sainte-Cécile comporte également une aquarelle préparatoire de l’artiste qui a notamment pu servir à la réalisation du tableau de 1870.

François Edmé Riçois, La Grande Chartreuse, aquarelle, 28 x 42 cm, v. 1870, collection Glénat.
François Edmé Riçois, La Grande Chartreuse, huile sur toile, 102 x 132 cm, 1853, collection du Musée dauphinois.

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Rembrandt, Saskia avec des perles dans les cheveux, eau-forte, état unique, 1634, 8,5 x 6,4 cm.

Cette gravure a été réalisée l’année même du mariage de l’artiste. Elle présente sa jeune épouse, Saskia, vêtue d’une robe foncée à manches bouffantes, portant également un châle clair en dentelle ainsi que des perles à ses oreilles, autour du cou et dans ses cheveux.

D’abord décrite par le marchand et historien d’art Edme-François Gersaint comme une « femme coiffée en cheveux » en 1751, elle est pour la première fois identifiée comme « la femme de Rembrandt » en 1796 par Daulby, sans que son nom soit mentionné.

Pour autant, cette identification n’est pas reprise au XIXe siècle, les collectionneurs préférant se fier à la simple description de Gersaint. Ce n’est qu’en 1893 qu’elle sera reconnue en tant que Saskia van Uylenburgh, la femme de Rembrandt.

Les bijoux représentés sur cette gravure se retrouvent d’ailleurs dans les inventaires des biens de Rembrandt au moment de sa faillite, témoignant ainsi de l’affection qu’il portait à son épouse.

La richesse de la tenue de Saskia et la tendresse émanant du portrait montrent toute l’humanité des représentations de l’artiste.

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Les femmes chez Rembrandt

À partir du 15 février 2024, le Fonds Glénat présente un tout nouveau focus au sein du cabinet Rembrandt consacré à la représentation féminine dans la gravure de Rembrandt

Une sélection de 11 gravures est ainsi mise en avant (en complément des 35 gravures habituellement présentées). Une partie est issue des collections du Fonds Glénat nouvellement acquises, elles n’ont pour l’instant pas encore été présentées au public, l’autre partie résulte de prêts parisiens provenant de la collection Lugt conservée à la Fondation Custodia, et de la collection Dutuit conservée au Petit Palais. Ces gravures seront présentées autour de trois thématiques au centre de l’espace de présentation du cabinet Rembrandt.

Les gravures du Petit Palais seront exposées jusqu’au 15 mai et celles de la Fondation Custodia jusqu’au 20 juillet 2024. Elles seront ensuite remplacées par des gravures complémentaires issues de la collection du Fonds Glénat pour le second semestre 2024.

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Glen Baxter, So British !

Du 15 février au 20 juillet 2024, le Fonds Glénat, en partenariat avec la Fondation Salomon à Annecy et la Galerie Isabelle Gounod à Paris, présente une exposition consacrée à l’artiste Glen Baxter, dans les cloîtres du couvent Sainte-Cécile.

Artiste et véritable poète, Glen Baxter est célèbre pour ses dessins surréalistes et absurdes. Né en 1944 à Leeds en Angleterre, il suit des cours à l’école des BeauxArts et découvre le surréalisme et le dadaïsme. Il développe alors une appétence pour le non-sens, l’incongru et l’ironie.

Les dessins légendés de Glen Baxter deviennent la marque de fabrique de l’artiste. Réalisées à l’encre de chine et au crayon gras, jouant avec les associations entre textes et images, ses œuvres nouent un rapport intense avec la langue et ses sonorités.

Exposé dans le monde entier (New York, Tokyo, Sydney, Londres…), Glen Baxter est aussi représenté par la galerie Isabelle Gounod à Paris. Ses œuvres sont présentes dans de nombreux musées et collections privées à travers le monde (Tate Britain, V&A Museum à Londres…) et ont illustré de prestigieux magazines tels que The New Yoker, The Independant on Sunday ou Vanity Fair. Glen Baxter est aussi l’auteur de plusieurs ouvrages publiés en anglais et en français.

Que sais-je ? – La cuisine Suisse –            
Encre et crayon sur papier, 1998 
Courtesy Galerie Isabelle Gounod et Glen Baxter
« Je crains que ce ne soit un autre Rembrandt… » 
Encre et crayon sur papier, 2021
Courtesy Galerie Isabelle Gounod et Glen Baxter

À travers la présentation d’une trentaine d’œuvres, cette exposition réalisée en partenariat avec la Fondation Salomon à Annecy propose de découvrir l’univers humoristique et décalé de Glen Baxter. Quatre thèmes sont ainsi mis en évidence.

Le premier touche à l’histoire de l’art, avec ses nombreuses références aux mouvements artistiques ayant particulièrement influencé l’artiste. Le deuxième, consacré à la gastronomie, pose un regard malicieux sur la cuisine française. Le troisième met en avant les « oncles fictifs », une figure très présente dans l’œuvre de l’artiste, mis en scène dans des situations absurdes et humoristiques qui ne sont pas sans rappeler le film Mon oncle de Jacques Tati. Enfin, le dernier thème est consacré à l’autodérision dont peut faire preuve Glen Baxter : l’occasion de présenter des anecdotes biographiques.

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Tapisserie « Le Repas » issue des Amours de Gombault et Macée, Bruges, fin XVIe-début XVIIe, laine et soie, 358 x 338 cm.

Thème pastoral en vogue dans les arts au XVIe siècle, Les Amours de Gombault et Macée raconte les amours d’un berger et d’une bergère, tout en mettant en scène la vie paysanne. Ce texte, écrit en ancien français, tire son origine du Jeu de Robin et Marion, une pièce de théâtre entrecoupée de chansons écrites par Adam de la Halle au XIIIe siècle et l’un des premiers opéras comiques de la littérature francophone. Cette pastourelle (poème chanté) fut beaucoup représentée en tapisserie et en gravure, constituant ici un ensemble de huit panneaux tissés.

Ouvrage présent dans les collections de la BNF : Histoire de Robin et Marion, Gombaut et Macée A Paris par Iehan le Clerc, ruë Frementel, à l’Etoille d’Or. Auec priuilege du Roy pour dix ans., [1581-1599], RESERVE ED-5 (G)-FOL < Fol. 125-128v  >

Notre tapisserie, l’un de ces huit panneaux, représente la scène du repas. Bergers et bergères sont rassemblés sur l’herbe. Sur la gauche se tiennent deux cavaliers. L’un d’eux porte un faucon à son poing. Au centre de la tapisserie, nous retrouvons la bergère, qui repousse les assauts d’un chevalier tandis que les autres protagonistes profitent du banquet pastoral. Au premier plan, un buisson accueille plusieurs volatiles dont un faucon terrassant un héron.

Les bordures de la tapisserie présentent des motifs végétaux, des fruits, deux têtes de béliers et des instruments liés à la vie pastorale. Au centre de la bordure inférieure, divers instruments de musique. Sur la bordure supérieure, les attributs du berger. Ces bordures fleuries et chargées de symboles sont caractéristiques des Ateliers de Bruges.

Les dialogues entre les personnages sont représentés dans les phylactères (banderoles aux extrémités enroulées), à la manière de bulles de bande dessinée :

Pastoureax qui vivent sous les ombres

Des bois avec pastourelles
A vingt cinc ans sont plus aises
De gros pains bis d’eau et de freses
Que gentils hommes et damoiselles


Alizon c’est plaisant butin
Que tenir ton ferme tetin
Et baiser ta bouche vermeille.


Mais d’ou vous vient cest avertin
Retirez votre sotin
Gardez que Robin de s’eveille.


Venez boire mo gentil homme
Et manger un morceau de pomme
en nootre banquet pastoral.


Sans soucy vivons et sans somme
D’or ou d’argent joyeux nous sommes
De vivre sans penser en mal


Il te tarde bien Rigodet
Que tu n’embrasse ce godet
Pour faire a Baccus sacrifice

Dans sa représentation de « saynètes » et dans l’irruption des dialogues dans l’image, la tapisserie use des mêmes procédés que la bande dessinée. Elle est d d’ailleurs encore utilisée par certains auteurs, comme Philippe Druillet ou encore les Ateliers d’Aubusson, pour représenter l’œuvre d’Hayao Miyazaki.

Philippe DRUILLET, Le maître d’Amilcar, 300 x 200 cm, tapisserie.
Tapisserie d’Aubusson : Ashitaka soulage sa blessure démoniaque © 2022, Cité internationale de la tapisserie – Aubusson | Princesse Mononoké ©1997, Studio Ghibli-ND
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Quel océan pour 2030 ?

Concours d’illustrations jeunes talents pour mobiliser le public en faveur de la protection des océans du 22 janvier au 5 avril 2024.

Concours d’illustration jeunes talents

quel océan pour 2030 ?

Présenté par la Fondation de la Mer, le musée national de la Marine et la Fondation d’entreprise Glénat.

1er prix : 2 000 €

2e prix : 1 000 €

3e prix : 500 €

Et pour les 3 lauréats : exposition de leur illustration (et travaux préparatoires) au musée national de la Marine du 05 au 10 juin 2024.

Les candidats devront :

  • Être une personne majeure âgée de 18 à 26 ans
  • Résider en France métropolitaine
  • Présenter un projet répondant aux objectifs suivants :
    • Mobiliser le public pour agir en faveur de la protection des océans.
    • Informer et permettre la projection dans l’avenir en répondant à la question : quel océan pour 2030 ?
    • Produire un projet original, en couleurs, format minimum 297 x 420 mm et format maximum 420 x 594 mm. Les œuvres sont attendues dans un premier temps au format numérique. Dans un second temps, est prévu un accrochage matériel des œuvres et des travaux préparatoires s’ils existent dans l’espace d’actualités au musée national de la Marine à Paris du 5 au 10 juin 2024.

La compréhension du message porté par l’illustration doit être immédiate et accessible au grand public. L’illustration doit être pensée pour être reproduite sur des supports de communication variés, notamment ceux de la Fondation de la Mer et du musée national de la Marine, avec pour objectif d’engager le public en faveur de la protection des océans.

Cette édition du concours est ouverte du 22 janvier au 5 avril 2024 inclus.

Dossiers complets à envoyer à la Fondation Glénat avant le 5 avril 2024, à minuit :

  • En version physique, par la poste (cachet de la poste faisant foi), à l’adresse suivante :

Fondation d’entreprise Glénat

« QUEL OCÉAN POUR 2030 ? »

Couvent Sainte-Cécile

37, rue Servan

38000 Grenoble

  • Ou en version dématérialisée, par courriel (date et heure française de connexion faisant foi), à l’adresse suivante :

fondation.glenat@glenat.com

Avec l’objet de l’email suivant : « Candidature au concours Quel océan pour 2030 ? »

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Zep, L’arbre dessiné, encre de chine et encres de couleur sur papier, 2023.

Spécialement créé par Zep, ce dessin fait l’affiche de l’exposition L’arbre dessiné au couvent Sainte-Cécile. À mi-chemin entre la représentation naturaliste et le propos narratif, il présente le portrait d’un majestueux platane et, au second plan, un rideau d’autres essences arboricoles qu’on peut deviner à leurs troncs… Ainsi que l’apparition, plutôt intimidée, du personnage de Titeuf !

Zep vit en Suisse, à Genève. Son nom est intimement lié à celui de Titeuf, son personnage phare qui célèbre cette année – avec la publication de Titeuf, le livre d’or et d’un nouvel album (Suivez la mèche) – son 30e anniversaire. Mais l’œuvre de Zep dépasse la seule traduction humoristique des questionnements de l’enfance. Zep observe aussi la nature en remplissant ses carnets à croquis d’arbres, son sujet de prédilection. Sa variété de styles traduit l’attachement de Zep à raconter et à représenter le monde des « grands », que ce soit par le biais de sa série Happy, par le blog qu’il a animé sur lemonde.fr, ou par sa collection de fictions en style réaliste qu’il imagine depuis 2013. Intitulé The End, le troisième opus de cette collection réunit sa passion pour la nature et les arbres, avec une fable confondante sur l’interconnexion entre la flore et la faune pour répondre aux agressions sans fin de l’homme à leur encontre.

Mais alors, pourquoi le platane ? C’est d’abord un arbre que Zep aime représenter dans les aventures de Titeuf, souvent de façon plus dénudée. Considéré aujourd’hui comme l’arbre urbain par excellence, le platane est aussi, dans la mythologie grecque, le symbole de la régénération (celle des plaques présentes sur son écorce). Grâce à sa résistance à la pollution et à la densité de son feuillage, il est depuis longtemps utilisé pour ombrager les routes, rues, places ou allées des villes. D’une grande longévité, il peut mesurer jusqu’à 50 mètres de hauteur. Cet arbre séduit « graphiquement » par les morcellements chromatiques de son écorce (les fameux rhytidomes), la densité et l’ampleur de son feuillage, l’épaisseur et les renflements de ses branches (à la mesure de leur taille), et par la beauté de ses feuilles, très proches de celles de l’érable.

Ode à la majesté de l’arbre, cette affiche raconte aussi un doux échange entre l’enfance et l’énergie de la nature.