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John DeAndrea, Tara, sculpture en bronze, 159 x 40.8 cm, 2017.

Considéré comme l’un des membres les plus importants du mouvement hyperréaliste américain qui se développe au début des années 1970, DeAndrea adopte une position originale à la fois dans son travail de peinture et de sculpture.

Lorsque John DeAndrea obtient son diplôme en 1965, c’est l’abstraction qui domine la scène artistique. Encore à l’université, il commence à travailler sur les techniques de moulage lui permettant de créer des sculptures hyperréalistes. Parmi celles-ci, le moulage en prise directe, une technique à la fois oubliée et inexplorée au début des années 1960. Il développe ainsi une méthode de moulage au silicone pour capter plus précisément les détails. Il utilise ensuite des positifs en fibre de verre, puis en résine de polyvinyle avant de terminer par le bronze.

Pour donner vie à ses œuvres, DeAndrea va ensuite peindre sa sculpture, d’abord avec de la peinture automobile, puis avec de l’acrylique et enfin de la peinture à l’huile. En superposant les couches, il crée l’illusion de la vie et de la chair.

Compte tenu de la complexité du moulage puis de la minutie du travail de peinture, chaque œuvre suppose des milliers d’heures de réalisation. Sa production est par conséquent très faible. On l’estime à environ 350 sculptures, dont la plupart sont d’ores et déjà dans des musées prestigieux, tels que Le Metropolitan Museum à New York ou le Centre Pompidou à Paris, et des collections privées.