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Rembrandt, Saskia avec des perles dans les cheveux, eau-forte, état unique, 1634, 8,5 x 6,4 cm.

Cette gravure a été réalisée l’année même du mariage de l’artiste. Elle présente sa jeune épouse, Saskia, vêtue d’une robe foncée à manches bouffantes, portant également un châle clair en dentelle ainsi que des perles à ses oreilles, autour du cou et dans ses cheveux.

D’abord décrite par le marchand et historien d’art Edme-François Gersaint comme une « femme coiffée en cheveux » en 1751, elle est pour la première fois identifiée comme « la femme de Rembrandt » en 1796 par Daulby, sans que son nom soit mentionné.

Pour autant, cette identification n’est pas reprise au XIXe siècle, les collectionneurs préférant se fier à la simple description de Gersaint. Ce n’est qu’en 1893 qu’elle sera reconnue en tant que Saskia van Uylenburgh, la femme de Rembrandt.

Les bijoux représentés sur cette gravure se retrouvent d’ailleurs dans les inventaires des biens de Rembrandt au moment de sa faillite, témoignant ainsi de l’affection qu’il portait à son épouse.

La richesse de la tenue de Saskia et la tendresse émanant du portrait montrent toute l’humanité des représentations de l’artiste.

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Les femmes chez Rembrandt

À partir du 15 février, le Fonds Glénat présente un tout nouveau focus au sein du cabinet Rembrandt consacré à la représentation féminine dans la gravure de Rembrandt

Une sélection de 11 gravures est ainsi mise en avant (en complément des 35 gravures habituellement présentées). Une partie est issue des collections du Fonds Glénat nouvellement acquises, elles n’ont pour l’instant pas encore été présentées au public, l’autre partie résulte de prêts parisiens provenant de la collection Lugt conservée à la Fondation Custodia, et de la collection Dutuit conservée au Petit Palais. Ces gravures seront présentées autour de trois thématiques au centre de l’espace de présentation du cabinet Rembrandt.

Les gravures du Petit Palais seront exposées jusqu’au 15 mai et celles de la Fondation Custodia jusqu’au 27 juillet 2024. Elles seront ensuite remplacées par des gravures complémentaires issues de la collection du Fonds Glénat pour le second semestre 2024.

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Glen Baxter, So British !

Du 15 février au 20 juillet 2024, le Fonds Glénat, en partenariat avec la Fondation Salomon à Annecy et la Galerie Isabelle Gounod à Paris, présente une exposition consacrée à l’artiste Glen Baxter, dans les cloîtres du couvent Sainte-Cécile.

Artiste et véritable poète, Glen Baxter est célèbre pour ses dessins surréalistes et absurdes. Né en 1944 à Leeds en Angleterre, il suit des cours à l’école des BeauxArts et découvre le surréalisme et le dadaïsme. Il développe alors une appétence pour le non-sens, l’incongru et l’ironie.

Les dessins légendés de Glen Baxter deviennent la marque de fabrique de l’artiste. Réalisées à l’encre de chine et au crayon gras, jouant avec les associations entre textes et images, ses œuvres nouent un rapport intense avec la langue et ses sonorités.

Exposé dans le monde entier (New York, Tokyo, Sydney, Londres…), Glen Baxter est aussi représenté par la galerie Isabelle Gounod à Paris. Ses œuvres sont présentes dans de nombreux musées et collections privées à travers le monde (Tate Britain, V&A Museum à Londres…) et ont illustré de prestigieux magazines tels que The New Yoker, The Independant on Sunday ou Vanity Fair. Glen Baxter est aussi l’auteur de plusieurs ouvrages publiés en anglais et en français.

Que sais-je ? – La cuisine Suisse –            
Encre et crayon sur papier, 1998 
Courtesy Galerie Isabelle Gounod et Glen Baxter
« Je crains que ce ne soit un autre Rembrandt… » 
Encre et crayon sur papier, 2021
Courtesy Galerie Isabelle Gounod et Glen Baxter

À travers la présentation d’une trentaine d’œuvres, cette exposition réalisée en partenariat avec la Fondation Salomon à Annecy propose de découvrir l’univers humoristique et décalé de Glen Baxter. Quatre thèmes sont ainsi mis en évidence.

Le premier touche à l’histoire de l’art, avec ses nombreuses références aux mouvements artistiques ayant particulièrement influencé l’artiste. Le deuxième, consacré à la gastronomie, pose un regard malicieux sur la cuisine française. Le troisième met en avant les « oncles fictifs », une figure très présente dans l’œuvre de l’artiste, mis en scène dans des situations absurdes et humoristiques qui ne sont pas sans rappeler le film Mon oncle de Jacques Tati. Enfin, le dernier thème est consacré à l’autodérision dont peut faire preuve Glen Baxter : l’occasion de présenter des anecdotes biographiques.

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Tapisserie « Le Repas » issue des Amours de Gombault et Macée, Bruges, fin XVIe-début XVIIe, laine et soie, 358 x 338 cm.

Thème pastoral en vogue dans les arts au XVIe siècle, Les Amours de Gombault et Macée raconte les amours d’un berger et d’une bergère, tout en mettant en scène la vie paysanne. Ce texte, écrit en ancien français, tire son origine du Jeu de Robin et Marion, une pièce de théâtre entrecoupée de chansons écrites par Adam de la Halle au XIIIe siècle et l’un des premiers opéras comiques de la littérature francophone. Cette pastourelle (poème chanté) fut beaucoup représentée en tapisserie et en gravure, constituant ici un ensemble de huit panneaux tissés.

Ouvrage présent dans les collections de la BNF : Histoire de Robin et Marion, Gombaut et Macée A Paris par Iehan le Clerc, ruë Frementel, à l’Etoille d’Or. Auec priuilege du Roy pour dix ans., [1581-1599], RESERVE ED-5 (G)-FOL < Fol. 125-128v  >

Notre tapisserie, l’un de ces huit panneaux, représente la scène du repas. Bergers et bergères sont rassemblés sur l’herbe. Sur la gauche se tiennent deux cavaliers. L’un d’eux porte un faucon à son poing. Au centre de la tapisserie, nous retrouvons la bergère, qui repousse les assauts d’un chevalier tandis que les autres protagonistes profitent du banquet pastoral. Au premier plan, un buisson accueille plusieurs volatiles dont un faucon terrassant un héron.

Les bordures de la tapisserie présentent des motifs végétaux, des fruits, deux têtes de béliers et des instruments liés à la vie pastorale. Au centre de la bordure inférieure, divers instruments de musique. Sur la bordure supérieure, les attributs du berger. Ces bordures fleuries et chargées de symboles sont caractéristiques des Ateliers de Bruges.

Les dialogues entre les personnages sont représentés dans les phylactères (banderoles aux extrémités enroulées), à la manière de bulles de bande dessinée :

Pastoureax qui vivent sous les ombres

Des bois avec pastourelles
A vingt cinc ans sont plus aises
De gros pains bis d’eau et de freses
Que gentils hommes et damoiselles


Alizon c’est plaisant butin
Que tenir ton ferme tetin
Et baiser ta bouche vermeille.


Mais d’ou vous vient cest avertin
Retirez votre sotin
Gardez que Robin de s’eveille.


Venez boire mo gentil homme
Et manger un morceau de pomme
en nootre banquet pastoral.


Sans soucy vivons et sans somme
D’or ou d’argent joyeux nous sommes
De vivre sans penser en mal


Il te tarde bien Rigodet
Que tu n’embrasse ce godet
Pour faire a Baccus sacrifice

Dans sa représentation de « saynètes » et dans l’irruption des dialogues dans l’image, la tapisserie use des mêmes procédés que la bande dessinée. Elle est d d’ailleurs encore utilisée par certains auteurs, comme Philippe Druillet ou encore les Ateliers d’Aubusson, pour représenter l’œuvre d’Hayao Miyazaki.

Philippe DRUILLET, Le maître d’Amilcar, 300 x 200 cm, tapisserie.
Tapisserie d’Aubusson : Ashitaka soulage sa blessure démoniaque © 2022, Cité internationale de la tapisserie – Aubusson | Princesse Mononoké ©1997, Studio Ghibli-ND
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Quel océan pour 2030 ?

Concours d’illustrations jeunes talents pour mobiliser le public en faveur de la protection des océans du 22 janvier au 5 avril 2024.

Concours d’illustration jeunes talents

quel océan pour 2030 ?

Présenté par la Fondation de la Mer, le musée national de la Marine et la Fondation d’entreprise Glénat.

1er prix : 2 000 €

2e prix : 1 000 €

3e prix : 500 €

Et pour les 3 lauréats : exposition de leur illustration (et travaux préparatoires) au musée national de la Marine du 05 au 10 juin 2024.

Les candidats devront :

  • Être une personne majeure âgée de 18 à 26 ans
  • Résider en France métropolitaine
  • Présenter un projet répondant aux objectifs suivants :
    • Mobiliser le public pour agir en faveur de la protection des océans.
    • Informer et permettre la projection dans l’avenir en répondant à la question : quel océan pour 2030 ?
    • Produire un projet original, en couleurs, format minimum 297 x 420 mm et format maximum 420 x 594 mm. Les œuvres sont attendues dans un premier temps au format numérique. Dans un second temps, est prévu un accrochage matériel des œuvres et des travaux préparatoires s’ils existent dans l’espace d’actualités au musée national de la Marine à Paris du 5 au 10 juin 2024.

La compréhension du message porté par l’illustration doit être immédiate et accessible au grand public. L’illustration doit être pensée pour être reproduite sur des supports de communication variés, notamment ceux de la Fondation de la Mer et du musée national de la Marine, avec pour objectif d’engager le public en faveur de la protection des océans.

Cette édition du concours est ouverte du 22 janvier au 5 avril 2024 inclus.

Dossiers complets à envoyer à la Fondation Glénat avant le 5 avril 2024, à minuit :

  • En version physique, par la poste (cachet de la poste faisant foi), à l’adresse suivante :

Fondation d’entreprise Glénat

« QUEL OCÉAN POUR 2030 ? »

Couvent Sainte-Cécile

37, rue Servan

38000 Grenoble

  • Ou en version dématérialisée, par courriel (date et heure française de connexion faisant foi), à l’adresse suivante :

fondation.glenat@glenat.com

Avec l’objet de l’email suivant : « Candidature au concours Quel océan pour 2030 ? »

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Zep, L’arbre dessiné, encre de chine et encres de couleur sur papier, 2023.

Spécialement créé par Zep, ce dessin fait l’affiche de l’exposition L’arbre dessiné au couvent Sainte-Cécile. À mi-chemin entre la représentation naturaliste et le propos narratif, il présente le portrait d’un majestueux platane et, au second plan, un rideau d’autres essences arboricoles qu’on peut deviner à leurs troncs… Ainsi que l’apparition, plutôt intimidée, du personnage de Titeuf !

Zep vit en Suisse, à Genève. Son nom est intimement lié à celui de Titeuf, son personnage phare qui célèbre cette année – avec la publication de Titeuf, le livre d’or et d’un nouvel album (Suivez la mèche) – son 30e anniversaire. Mais l’œuvre de Zep dépasse la seule traduction humoristique des questionnements de l’enfance. Zep observe aussi la nature en remplissant ses carnets à croquis d’arbres, son sujet de prédilection. Sa variété de styles traduit l’attachement de Zep à raconter et à représenter le monde des « grands », que ce soit par le biais de sa série Happy, par le blog qu’il a animé sur lemonde.fr, ou par sa collection de fictions en style réaliste qu’il imagine depuis 2013. Intitulé The End, le troisième opus de cette collection réunit sa passion pour la nature et les arbres, avec une fable confondante sur l’interconnexion entre la flore et la faune pour répondre aux agressions sans fin de l’homme à leur encontre.

Mais alors, pourquoi le platane ? C’est d’abord un arbre que Zep aime représenter dans les aventures de Titeuf, souvent de façon plus dénudée. Considéré aujourd’hui comme l’arbre urbain par excellence, le platane est aussi, dans la mythologie grecque, le symbole de la régénération (celle des plaques présentes sur son écorce). Grâce à sa résistance à la pollution et à la densité de son feuillage, il est depuis longtemps utilisé pour ombrager les routes, rues, places ou allées des villes. D’une grande longévité, il peut mesurer jusqu’à 50 mètres de hauteur. Cet arbre séduit « graphiquement » par les morcellements chromatiques de son écorce (les fameux rhytidomes), la densité et l’ampleur de son feuillage, l’épaisseur et les renflements de ses branches (à la mesure de leur taille), et par la beauté de ses feuilles, très proches de celles de l’érable.

Ode à la majesté de l’arbre, cette affiche raconte aussi un doux échange entre l’enfance et l’énergie de la nature.

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Ulrich Schröder, Donald Père Noël, dessin, s.d.

Donald est un personnage emblématique de l’univers de Mickey Mouse. Il fait sa première apparition en 1931 dans « Mickey’s ‘Hoozoo’ Witswitch, And Wotswo », poème issu de la série The Adventures of Mickey Mouse.

Dans ce magazine de 1931, Donald apparait dans le coin en bas à gauche. Source.

Le personnage de Donal Duck fait ses vrais débuts dans la bande dessinée en 1934 dans la version papier de la Silly Symphony. Il est alors représenté sous les traits d’une petite poule. Mais c’est en 1935 qu’arrive, dans les studios Disney, le père spirituel de Donald : Carl Barks, auteur et scénariste. Son arrivée marque la naissance de la carrière solo de Donald Duck. Au moment de la Seconde Guerre mondiale, Donald fait d’ailleurs partie des héros de fiction mobilisés pour la propagande de guerre, bien que Barks préfère l’humour et les gags.

Le 12 décembre 1942, Der Fuehrer’s Face fait son entrée dans le box-office. Source

Il démissionne donc, mais continue à développer l’univers du canard. Embauché par Western Publishing, Barks créé de nombreux personnages comme Picsou, Géo Trouvetou, Archibald Gripsou.

Les années 1950 marquent la fin des courts métrages de Donald Duck, mais la vie du célèbre canard se poursuit dans le neuvième art dès les années 1960 puisque la bande dessinée explose alors en Europe. En 1969, Guido Martina et Giovan Battista Carpi créent ainsi Fantomiald, l’alter ego de Donald, un super-héros masqué qui donne une nouvelle dimension au personnage du canard. Fantomiald devient plus moderne dans les années 1970 et sera repris par de nombreux auteurs.

Couverture du T.6 de Fantomiald publié en 2022 par les éditions Glénat

Dans les années 1980, le dessinateur Don Rosa reconstitue l’arbre généalogique de Donald Duck et développe le personnage de Picsou avec une nouvelle série d’histoires. Ces années marquent un regain d’intérêt pour l’univers des canards de Disney.

L’arbre généalogique des familles Duck, McPicsou et Écoutum d’après Don Rosa. Source

Dans les années 1990, le personnage de Fantomiald est relancé dans un format proche de celui des super-héros de comics. L’Italie devient alors un véritable moteur dans le développement du personnage, qui se poursuit dans les années 2000. Enfin, en 2010, Glénat annonce la publication des œuvres complètes de Mickey Mouse et Donald Duck, ainsi que la création de nouvelles histoires.

Paresseux, colérique, impatient, malchanceux, très gourmand, Donald Duck est tout le contraire de Mickey… Ce qui ne l’empêche pas d’être terriblement drôle et sympathique ! Dans ce dessin, il dépose tendrement les cadeaux de Noël de ses neveux, Riri, Fifi et Loulou, qui préparent sûrement leurs prochains gags cachés derrière une porte !

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Pierre Bonnard,Terrasse à Grasse, huile sur toile, 68 x 73 cm, 1925.

Pierre Bonnard (1867-1947) découvre la lumière du Midi et plus particulièrement celle de la Côte d’Azur en 1904, en compagnie des peintres Édouard Vuillard et Charles Roussel. Il rencontre alors Paul Signac et Louis Valtat à Saint-Tropez. Si le Sud ne fut pas d’emblée son « pays d’élection », l’artiste y retournera régulièrement, louant des villas à Grasse, Saint-Tropez, Antibes et Cannes avant d’acheter, en 1926, une petite maison sur les hauteurs du Cannet avec une belle vue sur la Méditerranée.

Dans cette toile réalisée en 1925, Bonnard représente la terrasse du Cours, haut lieu de promenade situé à Grasse et aménagé entre le XVIIIe et le XIXe siècle. Le tableau est divisé en deux parties. La première, située sur la partie basse de l’œuvre, présente une route sur laquelle marchent trois personnages : un couple et une femme seule. Les passants traversent le tableau sans se soucier de l’artiste qui décide de les représenter encadrés par un mur jaune en arrière plan, telle une scène du théâtre de la vie. Ce mur a aujourd’hui été remplacé par un parking.

Photo aérienne du parking à l’emplacement du mur représenté par Bonnard. crédit : Ville de Grassesource

La seconde partie du tableau pousse le spectateur à lever son regard vers la nature qui surplombe les personnages. Le ciel bleu, les arbres et les plantes exotiques rappellent, par leur position dans le tableau, le triomphe de la nature sur l’humain.

La promenade du cours, Source : « Grasse vintage »

Durant les années 1920, Bonnard s’intéresse de plus en plus au paysage. Son art est fondé sur l’observation. Ses notes quotidiennes sur le temps qu’il fait révèlent la relation obsessionnelle que l’artiste entretient avec le mouvement du climat et des saisons pour travailler la lumière de ses tableaux. Cette lumière si caractéristique, c’est le jaune de la palette de l’artiste qui la rend. Une couleur équivoque et ambivalente qui constitue d’ailleurs un monde en soi pour Bonnard. Saisi par les lumières du Sud lors de son premier séjour à Saint-Tropez en 1904, il écrit à sa mère : « J’ai eu un coup des Mille et Une Nuits : la mer, les murs jaunes, les reflets aussi colorés que la lumière ». Mais en réalité, le jaune entre dans l’œuvre du peintre dès les débuts de sa carrière. Jaune de cadmium, jaune safran, jaune d’or, jaune citron, jaune de Naples, jaune indien… Bonnard décline toutes les nuances de cette matière rayonnante et irradiante. Le jaune est pour lui la couleur qui réfléchit le plus la lumière et qui trouve donc sa place dans cette toile.

Dans cette Terrasse à Grasse, Bonnard parvient à restituer une lumière zénithale. Le soleil inonde la promenade représentée ici et le jaune, choisi pour ses capacités luminescentes, exprime la radiance et l’été. Il y est brûlant, exalté, saturé et suggère, bien sûr, la chaleur du soleil. C’est alors tout le Midi qui se dégage de cette œuvre.

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L’arbre dessiné

L’arbre dessiné est une exposition originale du Fonds Glénat pour le patrimoine et la création. Destinée au grand public (dès 7 ans) et à tous les afficionados du dessin et des arbres, elle propose un regard foisonnant sur la représentation figurative et narrative de l’arbre dans la bande dessinée francophone et contemporaine. C’est la première fois qu’une exposition du Fonds Glénat est centrée sur un élément graphique, plutôt que sur une œuvre, un artiste, un thème historique ou un genre.

Une exposition présentée du 12 octobre 2023 au 13 janvier 2024 au couvent Sainte-Cécile à Grenoble !

Portée par une affiche imaginée par Zep et présentée dans une scénographie conçue et réalisée – sous la direction de Philippe Liveneau et Maxime Belzunce – par les élèves du parcours de master 1 « Architecture, Ambiance et Culture Numérique » de l’ENSAG, l’École nationale supérieure d’architecture de Grenoble, l’exposition s’installe dans la magie du couvent Sainte-Cécile de Grenoble. Elle s’ouvre, dès l’entrée par la cour, sur une gigantesque canopée. L’exposition réunit ensuite plus de 130 planches originales et carnets de dessins de 25 autrices et auteurs de bande dessinée, principalement français mais aussi suisses, belges ou italiens. Exposées dans la chapelle comme dans le cloître du couvent, leurs œuvres dessinent un parcours extrêmement sensible des représentations de l’arbre dans la bande dessinée grâce à de nombreuses techniques : de l’aquarelle à la carte à gratter, en passant par l’encre de Chine, le pastel, les encres acryliques ou le seul crayon. Le public pourra ainsi apprécier l’usage narratif, poétique et presque constant de l’arbre dans les œuvres de Alfred, Charles Berberian, Alexandre Clérisse, Pascal Croci, Emmanuel Lepage, Lorenzo Mattotti, François Schuiten ou de Tom Tirabosco; mais aussi rire ou sourire des incroyables histoires d’arbres dans L’Ours Barnabé de Philippe Coudray; goûter aux arbres qu’Aude Picault ou Zep aiment autant rapporter dans leurs œuvres que dans leurs carnets d’observation ; plonger dans l’histoire de L’homme-arbre de Joann Sfar; voyager avec des lunettes 3D dans la jungle des aventures de Jim Curious de Matthias Picard; mesurer la force narrative de l’arbre dans les œuvres de Christophe Chabouté, Johann G. Louis, Gaétan Nocq ou Anne-Margot Ramstein ; ou encore, dans un registre similaire, se laisser emporter par les virtuoses et fascinants dessins d’arbres de François Boucq, Vincenzo Cucca, Régis Loisel, Vincent Mallié, Alexis Nesme, Thomas Ott, Daria Schmitt ou Béatrice Tillier.

Emmanuel Lepage, Un printemps à Tchernobyl, éditions Futuropolis, 2012, Planches originales des doubles-pages 134-135 de l’album, Encre de Chine et aquarelle sur papier. © E. Lepage

Le Fonds Glénat n’a pas résisté au plaisir de glisser dans l’exposition un clin d’œil à Sempé (1932-2022) qui sut, avec un talent inoubliable, interpréter majestueusement la figure de l’arbre dans ses dessins d’humour. Fidèle à sa volonté d’encouragement à la création et pour compléter son propos, le Fonds Génat a également demandé à 17 des autrices et auteurs exposés de se repré- senter en arbre. De manière réaliste ou mêlant les traits aux branches et aux racines, ces autoportraits sont des invitations à des rencontres aussi inédites que singulières.

Précisons enfin que l’exposition se complète, pour toutes et tous, d’un espace de lecture « arboricole » de plus de 100 ouvrages, d’une table de jeux de mémoire ainsi que, en écho à la commande des autoportraits en arbre des autrices et auteurs exposés, d’un atelier/concours de dessin invitant le public à se dessiner, lui aussi, en arbre.

L’exposition en bref :

  • 25 autrices et auteurs contemporains vivants, d’ici… et un peu d’ailleurs : Alfred (France, 1976)Charles Berberian (France, 1959) François Boucq (France, 1955) Christophe Chabouté (France, 1967) Alexandre Clérisse (France, 1980) Philippe Coudray (France, 1960) Pascal Croci (France, 1961) Vincenzo Cucca (Italie, 1977) Johann G. Louis (France, 1984) Emmanuel Lepage (France, 1966) Régis Loisel (France, 1951)Vincent Mallié (France, 1973) Lorenzo Mattotti (Italie, 1954) Alexis Nesme (France, 1974) Gaétan Nocq (France, 1968) Thomas Ott (Suisse, 1966) Matthias Picard (France, 1982) Aude Picault (France, 1979)Anne-Margot Ramstein (France, 1984) Daria Schmitt (France )François Schuiten (Belgique, 1956) Joann Sfar (France, 1971) Béatrice Tillier (France, 1972) Tom Tirabosco (Suisse, 1966) Zep (Suisse, 1967)
  • 1 hommage à Sempé (France, 1932-2022).
  • Plus de 130 œuvres originales de tous formats et de toutes techniques.
  • La présentation de 17 autoportraits en arbre, spécialement réalisés pour l’exposition par la plupart des autrices et auteurs exposés, soit : Alfred, Charles Berberian, Alexandre Clérisse, Philippe Coudray, Pascal Croci, Johann G. Louis, Emmanuel Lepage, Gaétan Nocq, Thomas Ott, Matthias Picard, Aude Picault, Anne-Margot Ramstein, François Schuiten, Daria Schmitt, Béatrice Tillier, Tom Tirabosco et Zep.
  • Une bibliothèque de plus de 100 ouvrages de bande dessinée autour de l’arbre.
Aude Picault, Planche originale n°89 d’Amalia, encre de chine © Aude Picault.

L’exposition L’arbre dessiné est présentée grâce au soutien et à l’accompagnement de la Caisse d’Épargne Rhône Alpes, des Papeteries de Vizille du groupe Vicat, d’Hachette livre, de l’Association filière formation de l’industrie papier carton, de France 3 Auvergne Rhône-Alpes, de France Bleu Isère, de M’Tag et du Téléphérique Grenoble Bastille.

  • Production : Fonds Glénat pour le patrimoine et la création
  • Commissariat : Philippe Duvanel
  • Scénographie : Maxime Belzunce et Vincent Hauzanneau, studio Silence avec la collaboration de l’École nationale supérieure d’architecture (ENSA) de Grenoble.



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Samuel Rousseau, Sans titre (L’arbre et son ombre), sculpture en bois avec vidéo-projection HD et modélisation 3D, 2014. H. 150 x L. 210 x P. 90 cm.

Cette sculpture, composée d’un tronc de châtaignier mort et d’une vidéo-projection des branches et des feuilles réalisée par Raphaël Bot-Gartner, évoque le cycle des saisons à travers la figure d’un arbre et de son ombre.

Artiste plasticien contemporain français, Samuel Rousseau exploite principalement la vidéo et les ressources de l’informatique dans ses moyens d’expression qui demeurent très variés. À travers ses œuvres, il questionne le monde, les médias mais également l’humanité.

Cette œuvre représente un cycle complet de la vie d’un arbre au fil des saisons. Sur le modèle des ombres portées, la vidéo décline les différentes phases de son développement jusqu’à sa mort : bourgeonnement, floraison, chute des feuilles, branches dépouillées. Ce cycle, projeté en boucle, comme les parcours accélérés de croissance des documentaires naturalistes, contient à la fois quelque chose d’intangible et de fragile. Malgré sa simplicité, cette projection est réglée au millimètre sur le véritable tronc de l’arbre. Le sentiment poétique qui se dégage de l’œuvre amène alors le spectateur à se questionner sur le cycle de sa propre vie. De sa naissance à sa mort, les questionnements autour de l’homme font alors s’entrecroiser virtuel et réel avant de proposer un nouveau regard et une renaissance.