
Lorsqu’il décide de devenir peintre, vers 1830, le jeune Alexandre Debelle s’engage dans une carrière de paysagiste et s’inscrit ainsi dans une tradition artistique fortement ancrée à Grenoble. En cette période romantique, Debelle, comme ses contemporains, part à la découverte de son environnement et de son patrimoine. De ses excursions et de ses voyages, il rapporte de nombreux dessins dont beaucoup seront gravés ou lithographiés. Ils nous sont connus aujourd’hui grâce à la publication d’ouvrages comme le Guide du voyageur à la Grande Chartreuse (1836), les quatre volumes de l’Album du Dauphiné (1835-1839), l’Album d’Uriage (1849) ou Uriage et ses environs, guide pittoresque et descriptif (1850). Si sa carrière de paysagiste est brève, Debelle nous laisse ainsi un témoignage attachant des paysages et monuments en ce début de xıxe siècle.
Cette œuvre appartient à une série sur les différentes portes de Grenoble. Elle est exceptionnelle tant pour sa valeur documentaire que pour la richesse des détails qui sont présentés. Cette vue, prise du côté de la porte Très-Cloître (disparue en 1834) présente l’entrée de la ville de Grenoble côté est et le quartier à proximité du couvent Sainte-Cécile.