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Paysages

Du 23 février au 29 juillet 2023, le fonds Glénat pour le patrimoine et la création présente au couvent Sainte-Cécile une nouvelle saison du cabinet Rembrandt : « Paysages ».

Pendant les dix premières années de sa vie d’artiste, Rembrandt ne s’intéresse guère au paysage en tant que sujet à part entière, bien que l’on retrouve des éléments de paysage dans des dizaines d’œuvres comme les récits bibliques et les scènes de genre. Mais dans le courant des années 1630, le maître hollandais va commencer à dessiner en pleine nature, dans les environs d’Amsterdam. Vers la fin de cette décennie, il exécute aussi quelques paysages à l’huile, peu nombreux, mais sans jamais en faire le thème même de ses tableaux. On n’en compte qu’une poignée dans toute sa carrière. En 1640, il se remet assidûment au dessin en plein air, comme en témoignent les nombreuses feuilles conservées, et c’est seulement à cette époque qu’il se consacre au paysage dans ses eaux-fortes.

Rembrandt compose en quelque sorte des paysages réalistes, usant de son talent d’aquafortiste et de sa maîtrise du dessin pour fixer en quelques traits l’atmosphère d’une scène, ponctuée par les éléments qui la composent : silhouettes d’arbres, d’animaux, de personnages, édifices, cours d’eau… Beaucoup de ses paysages semblent baignés d’une vive lumière, ce qu’il obtient, avec beaucoup d’audace, en laissant blanche une grande partie de la feuille. Le contraste avec des passages délibérément sombres crée cet effet de paysage inondé de soleil. L’une des rares gravures pour laquelle il n’a pas utilisé ce procédé est aussi l’une des plus spectaculaires : Le Paysage aux trois arbres, dont le ciel menaçant enveloppe la scène d’une tension particulière. 

À l’occasion de cette nouvelle saison du cabinet Rembrandt, le fonds Glénat pour le patrimoine et la création se réjouit de présenter pour la première fois au public trois nouvelles gravures de sa collection – Le Paysage aux trois arbres (1643), Vue de Diemen (1645)  et et La chaumière et la grange à foin (1641) ainsi que neuf gravures du collectionneur néerlandais Jaap Mulders. 

Rembrandt van Rijn, Paysage aux trois arbres, eau-forte, pointe sèche et burin, 1643, état unique, 21 x 28 cm © Fonds Glénat
Rembrandt van Rijn, La chaumière au bord du canal dit aussi vue de Diemen, eau-forte, pointe sèche avec une morsure à la fleur de soufre, 1645, état unique, 14 x 20,7 cm © Fonds Glénat

En résonnance avec cette nouvelle exposition, le fonds Glénat vous propose de découvrir une partie des collections de peintures de paysages du couvent Sainte-Cécile. Une vingtaine de tableaux seront ainsi présentés jusqu’à fin septembre 2023 autour des paysages de montagne et du Dauphiné, réalisés par de grands noms de la peinture tels que Gustave Doré, Laurent Guétal, Isidore Dagnan ou encore Alexandre Debelle.

Gustave Doré, La vache égarée, 1852, huile sur toile, 130 x 90 cm © J-M. Blache pour le Fonds Glénat
Isidore Dagnan, Vue de Grenoble, 1831, huile sur toile, 50 x 65 cm © J-M. Blache pour le Fonds Glénat
Laurent Guétal, Le Néron en hiver depuis Grenoble, 1891, huile sur toile, 122 x 90 cm © J-M. Blache pour le Fonds Glénat

5 réponses sur « Paysages »

Bonjour Mesdames et Messieurs,
venant de l’Allemagne, excusez-moi que mon français n’est pas parfait.
J’ai lu une article au le Figaro sur l’exposition au cabinet Rembrandt de ce printemps . J’aimerais vous demander si la peinture « Vue de Diemen » a été peint en fait par Rembrandt van Rijn. Toile de fond de cette question est, que le logiciel « ChatGPT » m’a donné l’information que ce toile a été dessiné par Jacob van Ruisdael environ 1665.
Je voudrais très heureux si vous me pourriez donner une réponse.
Cordialement
Andreas Rinner

Bonjour,

La « Vue de Diemen » présentée dans notre exposition est une gravure et non une peinture. Cette gravure est entièrement réalisée par la main de Rembrandt.

Concernant Jacob van Ruisdael, il a vécu à la même époque que Rembrandt. Il n’est donc pas impossible qu’il se soit inspiré des thématiques des gravures et des dessins de Rembrandt pour ses propres toiles. Par contre, je ne sais pas s’il était un de ses élèves (ce qui peut être possible et expliquerait surement l’influence entre les deux artistes).

Bien cordialement,
Aurélie Perret

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