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SAMIVEL, Chamonix, Mont Blanc France, au centre d’un monde de cristal, affiche, 99 x 63 cm, 1972.

Paul Gayet-Tancrède, dit Samivel est né en 1907 et décédé en 1992. Graphiste, illustrateur, cinéaste, photographe, Samivel est avant tout un écrivain qui publia de nombreux ouvrages sur la montagne. Son pseudonyme est inspiré de Sam Weller, un personnage du livre jeunesse Les Aventures de Monsieur Pickwick de Dickens.

C’est en 1928 que démarre sa carrière d’illustrateur avec ses premières collaborations à des revues et des livres d’alpinisme, étant lui-même adepte des sports alpins. En tant que cinéaste, il accompagne Paul-Émile Victor en 1948 dans la première expédition française au Gröenland ce qui donne naissance à trois films documentaires. En 1952, il réalise un film sur la beauté de la nature alpestre, Cimes et merveilles et, en tant qu’illustrateur, il met à l’honneur les textes de grands écrivains tels que Villon, Rabelais ou Ramuz.

Image issue du site Samivel

Défenseur des espaces naturels et des espèces menacées, il réalise de nombreuses affiches pour la Fédération française de la montagne et le Parc de la Vanoise, dont Les dix commandements de la montagne, dans les années 80.

Mais pour la postérité, Samivel est surtout un peintre des montagnes. La fascination du public devant la qualité de ses aquarelles ou la transparence de ses cieux, la montée des brumes évanescentes et la découpe acérée des pics célèbrent la haute montagne et ses cimes enneigées.

Dans ses œuvres, la nature est toujours sereine et infinie. La présence humaine est reléguée au second plan comme les minuscules alpinistes de cette affiche perchés au sommet d’une aiguille granitique.  Cette affiche évoque le monde de l’alpinisme mais aussi celui des cristalliers, dont Chamonix est l’une des capitales.

L’utilisation des teintes pastels, le bleu azur clair et le blanc renforcent le sentiment de calme, de pureté et de silence. La dilution des pigments et la fluidité des dégradés donnent à cette affiche un côté romantique tel que l’on peut trouver chez Caspar David Friedrich, lui aussi en quête de sublime.

Caspar David Friedrich, Le voyageur contemplant une mer de nuage, huile sur toile, 94,4 x 74,8 cm, 1818, Kunsthalle de Hambourg. Photo : Wikipedia

La montagne, magnifiée par Samivel, devient alors un pays de liberté, lieu de l’homme libre.

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